La myopathie atypique des équidés : un danger trop sous-estimé !

Les premiers cas de myopathie atypique de cet automne 2017 ont été signalés en France.

La myopathie atypique est une maladie encore peu connue dans le milieu du cheval.
Si beaucoup connaissent le nom, très peu de propriétaires de chevaux ou de professionnels de la filière équine savent ce qu’il désigne.
C’est pourtant actuellement l’une des maladies émergentes les plus préoccupantes du monde équin !

L’une des raisons de cette méconnaissance me semble être que les gens qui n’y ont jamais été confrontés ne se sentent pas concernés.
Pourtant, le Dr Dominique VOTION, vétérinaire-chercheuse spécialiste de cette maladie, disait hier, lors d’une webconférence, que « 80% des cas de MAE sont déclarés dans des prairies où il n’y avait jamais eu de problèmes observés précédemment ».

Évidemment ! L’arme la plus efficace contre cette maladie étant la prévention, les personnes qui y ont été confrontées savent en diminuer drastiquement l’incidence.
C’est donc chez les personnes les moins méfiantes ou dans les régions jugées les moins à risque que la maladie a le plus de chances de survenir.

Pour ces raisons, j’ai décidé de poster régulièrement sur mon site et sur ma page Facebook toutes les informations utiles concernant cette maladie.
J’espère ainsi que davantage de personnes se sentiront concernées avant d’y être confrontées.
Voici d’ores et déjà une brève présentation de la myopathie atypique.
 

La myopathie atypique est une maladie musculaire affectant les équidés vivant au pré.
Saisonnière, elle survient principalement au printemps et en automne.
Elle présente un taux de mortalité élevé (70 % des cas en moyenne).

Elle touche préférentiellement les chevaux jeunes (moins de 3 ans), vieux ou maigres.
Mais globalement tous les équidés peuvent être atteints (ânes, mules…) quel que soit l’âge.

Elle est provoquée par l’ingestion d’une toxine, l’Hypoglycine A, contenue dans les graines et les plantules de l’érable sycomore (Acer pseudoplatanus) et de l’érable negundo (Acer negundo).

Raideur des membres voire boiterie, abattement, urines foncées, faiblesse importante, tremblements, douleurs, signes de coliques comptent parmi les signes qui doivent alerter le propriétaire d’équidé. L’animal peut conserver son appétit.

Les signes cliniques apparaissent généralement très soudainement et la mort peut survenir très rapidement (quelques heures). En cas de suspicion, il est donc impératif de ne pas perdre de temps à chercher conseils et avis sur Internet (forums, groupes Facebook, etc.) mais de consulter d’urgence un vétérinaire.

Contre cette maladie, la prévention reste à ce jour le moyen le plus efficace.
A ce titre, il est important de déclarer tout cas de myopathie atypique, notamment pour une plus grande efficacité des réseaux d’alerte.

Pour suivre mes futures publications sur le sujet, vous pouvez vous abonner à ma page Facebook.

Pour faciliter la sensibilisation à cette maladie, je propose également de dispenser une présentation d’information concernant la myopathie atypique équine, que ce soit dans des établissements équestres ou chez des particuliers, en Drôme, Ardèche, Isère, Loire.
Si vous êtes intéressé(e) pour en proposer une, n’hésitez pas à me contacter.
Participation libre.

Cette présentation n’a nullement pour prétention d’apporter des solutions contre une maladie face à laquelle, pour l’heure, tout le monde reste démuni. Elle a pour objectif de faire un tour d’horizon de l’état des lieux concernant la myopathie atypique et de fournir des informations accessibles à tous et des pistes aux propriétaires d’équidés et aux professionnels du monde équin. Il incombera ensuite à chacun d’approfondir le sujet et de prendre les décisions qui le concerne, éventuellement après consultation d’un vétérinaire ou d’un botaniste.

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