L’érable sycomore (Acer pseudoplatanus) est l’un des deux arbres dont les graines et les plantules sont considérées comme étant responsables de la myopathie atypique des équidés (MAE).
La famille des érables comptant près de 130 espèces, ce document a pour but d’aider à l’identifier.
L’autre arbre est l’érable negundo (Acer negundo).
Table des matières
Dénominations
L’érable sycomore peut être également rencontré sous les termes suivants :
France | Sycomore Faux platane Grand érable Érable de montagne Érable blanc |
Royaume-Uni | Seasonal Pasture Myopathy (SPM) Sycamore maple |
Allemagne | Bergahorn |
Italie | Acero montano |
Espagne | Arce sicómoro Arce blanco |
Catalogne | Plàtan fals |
Répartition
L’érable sycomore a une répartition européenne assez vaste, notamment en Europe centrale. On le trouve également beaucoup dans le Caucase et en Arménie.
Il est nativement absent d’une grande partie de l’ouest de l’Europe et de la région méditerranéenne.
Cependant on le trouve désormais dans certaines parties de ces régions, parfois même en grande quantité.
Il reste peu présent sur le pourtour méditerranéen.
En Espagne, il est présent dans le tiers nord.
En France on le trouve surtout dans le nord, le nord-est, l’est et l’Auvergne. Mais l’essence existe également dans de nombreuses autres zones dans une moindre mesure. Seuls le pourtour méditerranéen et une partie de la région sud-ouest en sont relativement dépourvus.
Il est présent en France surtout dans les montagnes, mais également à l’étage collinéen.
L’érable sycomore est donc une essence principalement montagnarde.
Il est présent dans toutes les montagnes françaises jusqu’à 1 500-1 800 m.
Mais on l’observe aussi à basse altitude dans les stations fraîches et dans les plaines du nord, et localement au subalpin.
Port, tronc et écorce
L’érable sycomore est un grand arbre, pouvant atteindre 40 m de haut.
Non taillé il peut avoir un tronc haut et droit.
Sa durée de vie peut atteindre les 500 ans.
Une fois l’érable sycomore coupé, la souche peut émettre de nombreux rejets. On peut ainsi observer un tronc bifurqué à partir de la base avec un port en « buisson », que l’on trouve souvent dans les parcs. Une fois abattu, il peut donc falloir détruire la souche pour éviter les repousses.
Chez l’arbre jeune, l’écorce est lisse et gris jaunâtre.
Puis elle devient gris rougeâtre et de plus en plus foncée avec l’âge.
Sur les arbres âgés, elle se détache en s’écaillant en larges plaques.
Samares
Les samares de l’Acer pseudoplatanus sont disposées selon un angle inférieur ou égal à 90° dans la disamare.
En été, les ailes des samares sont plutôt de couleur verte.
Au début de l’automne, les ailes des samares deviennent marron.
Feuilles
Les feuilles de l’érable sycomore sont opposées (comme chez tous les érables), c’est-à-dire que deux feuilles se font face de chaque côté de la tige.
Elles sont palmées avec cinq lobes pointus à leur extrémité.
Leur face supérieur est glabre (absence de petits poils) et vert sombre.
Le pétiole (« tige » de la feuille) est quant à lui brun rouge.
La face inférieure est glauque (vert pâle tirant sur le bleu) et porte de petits poils le long des nervures.
Les feuilles virent au jaune d’or à l’automne.
Le feuillage de l’érable sycomore est caduc. Celui-ci perd donc ses feuilles en hiver.
Il arrive, au printemps, que les jeunes feuilles soient rouges.
Fleurs
L’érable sycomore ne fleurit que vers 20 à 25 ans.
Les fleurs apparaissent en même temps que les feuilles.
Elles sont de couleur vert jaune et groupées en panicules tombantes.
Chaque fleur a cinq sépales soudés, cinq pétales et huit étamines dressées.
Plantule
Selon certaines sources, au printemps, ce sont principalement les plantules d’érables qui seraient responsables de la maladie. Il est donc important d’apprendre à les identifier.
On notera la forme très différente des cotylédons (feuilles primordiales) et des premières feuilles.
Noter que les deux petites premières feuilles peuvent être teintées de rouge.
Plus tard les feuilles pourront encore être teintées de rouge.